Etat actuel du Loc’h

Publié par m@py

le 29/05/2011

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Échelle du sujet : 100 m

Description

Les flèches du Loc’h sont en chicanes. Ce sont deux flèches littorales qui sont orientées dans des sens opposés. Au sud de ce système se trouve un marais alimenté par deux cours d’eau, le ruisseau du Loc’h et un autre ruisseau qui prend sa source un peu plus à l’est.

On distingue une flèche interne végétalisée par de l’obione (Halimoine portulacoide) et une flèche externe nue, formée de galets. L’exutoire du marais est donc un chenal resserré.
A l’Eemien, le niveau de la mer est sensiblement le même qu’aujourd’hui et la flèche interne se forme sous l’action de la dérive littorale.

Puis, pendant la dernière glaciation, au Würm, le niveau descend de 120 mètres. La zone n’est donc plus soumise aux dynamiques marines et le froid entraine des processus de gélifraction. La coulée de solifluxion induite va venir colmater l’extrémité de la flèche interne et finir ainsi par fermer la zone en amont.

A la fin du Würm, le dégel est important et les ruisseaux se remettent à couler normalement.
L’un d’eux se jette dans la rade à l’est de la zone, tandis que l’autre est retenu par la flèche jusqu’à ce qu’il y creuse une brèche pour sortir, en amont de la flèche par rapport à la dérive littorale. Aujourd’hui, la zone est de nouveau soumise aux dynamiques marines.

La flèche interne a été construite par un hasard de l’érosion : la physionomie de l’édifice est surprenante puisque le sens de la flèche est en contradiction avec la dérive littorale. La flèche extérieure, elle, ne s’est mise en place que très récemment et elle est encore active puisqu’elle
n’est pas végétalisée. L’ensemble reste toutefois très fragile puisqu’une brèche s’est formée dans la flèche interne au cours des années 1990.

Les ruisseaux n’empruntent donc plus le coude actuellement.