Après les tempêtes hivernales, beaucoup de chemins et de champs sont encore inondés. A Tréguennec les paquets de mer qui sont passés par dessus la dune ont rempli totalement l’espace entre contrebas entre la dune de front de mer et l’ancienne usine de concassage dans la palue de Tréguennec (voir la photo satellite). L’accès à la grève a disparu. Il faut préciser que la brèche dans laquelle l’eau s’est engouffrée a été ouverte voici des années par les amateurs de planche à voile, sans aucune autorisation. La brèche n’est pas seule en cause, les vagues ont submergé la dune.
Cette modification illustre assez bien les conséquences prévisibles du changement climatique, qui pourrait se traduire par une recrudescence de tempêtes dont les effets seraient catastrophiques : rupture des cordons dunaires et envahissement par la mer. L’amplification de la montée du niveau marin ne fera qu’empirer les choses.
Comme à Pors Carn (de l’autre côté de la pointe de La Torche), les tempêtes ont aussi creusé la dune et emporté d’importantes quantités de sable, découvrant une couche profonde de galets. A Tréguennec, cette érosion a également mis à jour une ancienne décharge et plus de 120 obus datant de la seconde guerre mondiale, une découverte qui a nécessité l’intervention d’une équipe de déminage le 14 mars dernier.
