PYROMERIDES
Une question liminaire : l’emploi du terme pyroméride Le terme pyroméride (du grec puros, feu et meros, partie), en fait pyroméride globaire, a été proposé par Haüy (in Monteiro, 1814) pour des roches de Corse, en remplacement du terme porphyre globuleux. Il fait référence à la présence dans la roche de deux minéraux, le feldspath et le quartz, associés en agrégats fi broradiés pour constituer de gros sphérolites (ou globes). En l’absence, à l’époque, d’observations microscopiques, ces deux minéraux sont distingués par leurs températures de fusion différentes : le premier est fusible au chalumeau (1066°), le second infusible. Dans les traités classiques de pétrographie en langue française (Jung, par exemple) les pyromérides sont ensuite défi nies comme « des roches vitreuses contenant de gros sphérolites (plusieurs cm) », l’adjectif globaire étant donc devenu implicite. Dans l’Estérel le terme pyroméride, consacré par l’usage, est utilisé pour désigner des rhyolites fl uidales non vitreuses à petits sphérolites inframillimétriques (R4 de Bordet et A11 et A12 de Boucarut) (fi g. 8). Ces roches ne correspondent donc pas à la défi nition des pyromérides, terme qui n’est d’ailleurs employé que par les géologues de langue française. Il convient donc, avec d’autres auteurs (Vellutini et al., 1976 ; Vellutini, 1977 ; ToutinMorin et al., 1994 ; Mari, 1989) de lui préférer maintenant le terme universel de rhyolite fl uidale (fl ow banded rhyolite, en anglais) qui fait référence à la caractéristique macroscopique principale de ces roches, la fl uidalité (fi g. 7) et donc en même temps à son mode de mise en place en coulée vraie."
Phénomène géologique : Cristallisation
Description géologique :
A l’extrémité nord de la plage de Galéria, le filon de pyroméride (verre rhyolitique à grands sphérolites) de quelques dizaines de mètres d’épaisseur (orienté N 50° E et incliné à 70° W) est situé dans des dacites. De la périphérie vers le centre du filon, on observe de la rhyolite fluidale, puis sur 1 m des sphérolites jointifs de 5-6 cm (à structure concentrique et parfois radiaire) dans une " pâte " rhyolitique altérée. Les sphérolites se forment lorsque le verre d’une roche subit une dévitrification en vieillissant. Ce filon est lié à la fracturation initiale du second cycle permien associé au volcanisme de Scandola. Ce deuxième cycle est représenté par des roches volcano-plutoniques à caractère alcalin ou hyperalcalin, localisées dans de remarquables structures annulaires.
Âge du phénomène
Le plus récent : Permien (251.902 (+ millions d’années)
Le plus ancien : Permien (298.9 (+ o millions d’années)
Âge des terrains
Le plus récent : Permien (251.902 (+ millions d’années)
Le plus ancien : Permien (298.9 (+ o millions d’années)
Sources : INPN - Documentation sur le patrimoine géologique
CSC0003 - Filon permien de pyromérides de Galéria - Description géologique