Les Aurès forment un vaste territoire montagneux de l’est de l’Algérie dans le prolongement du massif de l’Atlas. Cette région était connue dès l’Antiquité sous le nom d’Aurasius mons, toponyme latin signifiant « la montagne fauve ». Les Aurès faisaient partie du territoire de l’ancienne Numidie.
El Kantara est une oasis située dans le sud-ouest des Aurès, à 52 km au nord de Biskra et à 62 km au sud-ouest de Batna.
Le site est célèbre pour ses gorges creusées par les eaux au niveau du flanc Nord dans des formations d’âge Campanien, Maastrichtien et Éocène vieilles entre 35 et 83 millions d’années.
Ces formation sont des calcaires (roche dure et résistante) formant la quasi totalité du massif des gorges que traversent l’oued El-Haï et la route nationale no 3 reliant Biskra à Batna, alternant avec des passages moins importants de marnes (roche vert tendre très altérable à l’eau).
Des lambeaux de formation d’âge Éocène (entre 35 et 55 millions d’années) représentés par des conglomérats surmontant des marnes gypseuses.
La ville d’El Kantara est le résultat d’un remplissage caractérisé par :
– Des dépôts quaternaires hétérogènes dans les lits des oueds et les zones basses en terrasses.(alluvions argilo-sableuses et caillouteuses,sables, travertins, croûte gypseuse et conglomérats grossiers)
– Des dépôts datant de 5 à 20 millions d’années, caractérisés par des graviers, des marnes gréseuses rosâtres, des grès à grains fins à moyens, avec des passages d’argiles et de marnes gypseuses rougeâtres.
La source Ain Skhoun est la plus importante de la région, l’oued El Kantara est formé de petits barrages qui sont formés à leur tour en canaux d’irrigation, pour assurer l’alimentation en eau de la commune. Le climat y est froid en hiver et chaud en été.
Le site naturel d’El Kantara est classé et protégé depuis 1923.
