Situé en Georgie, le site de Dmanisi a révélé plusieurs mandibules et cranes du genre Homo datés à 1,77 Ma. Un crâne âgé dépourvu de dents permet d’argumenter en faveur de groupes organisés prenant soin les uns des autres, et les outils sont bien plus rudimentaires que prévus pour des représentants du genre Homo ayant possiblement été les premiers à se développer hors d’Afrique.
Un intérêt majeur de ces découvertes, et en particulier des publications de 2013, est l’appartenance supposée à Homo habilis (un petit 546cm3 de volume crânien), Homo erectus (face allongée et prognathe), et Homo rudolfensis (grandes dents). Homo ergaster ou Homo georgicus sont d’autres hypothèses développées, et le tout met surtout en évidence la grande variabilité morphologique des premières populations d’Homo.
Ces découvertes ont permis d’argumenter en faveur « d’une continuité phylogéographique à travers les continents ».
Pour plus de détails, lire « A Complete Skull from Dmanisi, Georgia, and the Evolutionary Biology of Early Homo », David Lordkipanidze et son équipe, Science Magazine 2013.
Un article en réponse, ressource très intéressante en DNL en particulier : Stunning Skull Gives a Fresh Portrait of Early Humans
Les restes d’Homo georgicus ont été découverts en association avec des ossements d’animaux, outils de pierre et outils de percussion, témoignant du statut de chasseur de l’Homme de Dmanisi.
Le site en lui-même est situé sous les ruines de la ville médiévale de Dmanisi, sur un promontoire surplombant la confluence des rivières Mashavera et Pinezauri. Pour la description détaillée du sous-sol, comme l’obtention de renseignements pratiques, voir le site www.dmanisi.ge
La visite du site a été organisée par Georges Zarkua, enseignant de Sciences à l’école française du Caucase, Tbilissi.