Face Nord-est du volcan Hekla.
L’Hekla est l’un des volcans les plus actifs d’Islande, et l’objet de plusieurs mythes. Il a longtemps été considéré comme la porte de l’enfer : bien que peu difficile d’accès, il n’a été gravi pour la première fois qu’en 1750 par Eggert Ólafson et Bjarni Pálsson.
Ce volcan a produit l’un des plus grands volumes de lave au monde depuis le dernier millénaire (8kmcube).
C’est un volcan à mi-chemin entre un strato-volcan et une fissure éruptive :
Il est situé à l’intersection entre la zone volcanique sud de l’Islande, et la zone sismique sud. La zone sismique exerce un contrôle sur la structure du volcan et explique son activité en grande partie fissurale. Entre autres, il est recoupé par une fissure éruptive de 5,5km de long (Heklugia). La chambre magmatique se situe à probablement entre 8 et 12 km de profondeur.
Ses éruptions ont été décrites par Séverine Moune :
"Ses éruptions débutent généralement par l’émission d’une violente phase explosive de courte durée (<1 heure) produisant des dépôts de retombées Pliniens de composition évoluée. Puis, pendant une plus longue période (de quelques heures à quelques jours) la plupart du volume du magma est émis sous forme de coulées de lave de composition andésite basaltique (Thorarinsson, 1967). Ainsi Hekla est un volcan particulier produisant, lors d’une même éruption, deux magmas de compositions différentes.
En effet, contrairement aux autres volcans d’Islande qui émettent majoritairement des basaltes, les produits du système volcanique d’Hekla définissent une suite de roches, basalte, andésite basique, andésite, dacite et rhyolite, qui est classifiée dans la série alcaline transitionnelle (Jakobsson, 1979). Cependant, les basaltes, ne sont pas émis par le volcan Hekla lui-même mais au niveau de fissures au voisinage d’Hekla. La dernière éruption basaltique date de 1913. La pétrogenèse de ces laves est caractérisée, à la fois, par l’influence de la ride médio-océanique (la zone de rift nord de l’Islande, NIRZ, se propageant vers la SIVZ ; Sigmarsson et al., 1992) et du panache mantellique Islandais (ce dernier étant centré entre 63.6 et 66 °N ; Schilling et al., 1983)."
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