Site 2. Formations de l’édifice du Carbet ancien à la falaise de l’Anse Turin

Publié par Vincent B

le 11/02/2025

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Échelle du sujet : 100 m

Description

Cette falaise d’une longueur d’environ 600 mètres montre des formations volcaniques dites pyroclastiques.

Les formations pyroclastiques sont constituées de fragments de tailles variables de laves solidifiées (de la cendre fine au bloc massif). Elles témoignent d’un volcanisme explosif qui se différencie du volcanisme effusif par une forte contribution des gaz lors des éruptions et non par la production majoritaire de coulées de laves plus ou moins fluides.

Ces dépôts pyroclastiques se sont formés il y a plus d’1 million d’années alors qu’un édifice volcanique apparaissait sur le flanc ouest du volcan du Morne Jacob (cf. site 1). Cet édifice appelé le "Carbet ancien" devait générer des phénomènes volcaniques similaires à ceux de l’actuelle Montagne Pelée. Parmi eux, on retrouve du pied de la falaise vers le sommet :

 des dépôts d’écroulements de dômes de laves (ces dômes se forment avec le refroidissement de laves très visqueuses qui se fragmentent et peuvent générer des sortes d’avalanches de blocs et de cendres) ;
 des retombées de cendres et de ponces (issues des "pluies" de particules à partir d’un panache volcanique) ;
 des lahars (des produits d’écoulements torrentiels de boues riches en cendres et blocs générés par une saturation en eaux des matériaux) ;
 des retombées de cendres et de ponces ;
 des dépôts d’écoulements ponceux (lorsque le panache volcanique, trop dense, s’effondre sur lui-même et génère des écoulements qui viennent canaliser les vallées radiales du volcan) ;
 des retombées de cendres et de ponces et des produits de remaniement (cours d’eau, ...) ;
 des retombées sombres de la Montagne Pelée au niveau des derniers mètres de la falaise, sous le sol.

À noter que les trous observables au sein de la falaise ne sont pas d’origine géologique. Ils proviennent des impactes de boulets de canons tirés lors d’une attaque anglaise sur Saint-Pierre vers la fin du XVIIIème siècle.

Pour en savoir plus, l’étude est ici :
https://infoterre.brgm.fr/rapports/RP-71610-FR.pdf