Peu de temps après la grande déstabilisation de flanc de l’édifice ancien du Carbet (cf. site 3), l’activité volcanique reprend au cœur de la dépression.
La conséquence de cette reprise d’activité est la formation de dômes de lave vers la partie haute de la structure en fer à cheval laissée la déstabilisation entre 350 000 et 320 000 ans. La croissance des ces dômes s’accompagne d’écroulements partiels voire de l’explosion totale des dômes comme le montrent les produits volcaniques observés au quartier Cheval Blanc (cf. sit 6).
Cependant, certains des dômes sont encore aujourd’hui remarquablement visibles dans le paysage Martiniquais, ce sont les Pitons du Carbet.
Chacun de ces reliefs aux pentes parfois extrêmes est le résultat de la croissance d’un dôme composé de lave acide (composition en silice forte : entre 60 et 66%) et très visqueuse. Les roches issues de ces laves sont des andésites acides ou des dacites contenant de gros cristaux de plagioclase, de quartz, de biotite, de pyroxène et d’amphibole (jusqu’à 2 cm).
La géochimie des laves des Pitons du Carbet est assez inhabituelle sur l’île de la Martinique. Les études scientifiques l’expliquent par la remontée en surface d’un magma déjà partiellement cristallisé en profondeur. La raison pour laquelle celui-ci à pu remonter jusqu’à la surface est liée à la suppression de la charge de l’édifice volcanique sur le réservoir magmatique grâce à la déstabilisation du flanc ouest du Carbet ancien.
Pour en savoir plus, l’étude est ici :
https://infoterre.brgm.fr/rapports/RP-71610-FR.pdf